Tensions avec les élus : chacun sa place !
Compte-rendu de Laure C.
Vous trouverez sur le site de l’ABF, onglets ressources/ compléments à bibliothèque/ un dossier sur le sujet. http://www.abf.asso.fr/6/151/529/ABF/enquete-aupres-des-bibliothecaires-et-des-decideurs
Chacun a sa place, chacun a sa légitimité.
Son livre : Fonctionnaires, et alors ? http://www.eyrolles.com/Entreprise/Livre/fonctionnaires-et-alors-9782212559972
Einstein disait : « un problème sans solution est un problème mal posé. »
L’élu est légitime, justement parce qu’élu par la population (mais l’appartenance à un parti politique ne doit pas le définir)
Le bibliothécaire est légitime par ses compétences (mais pas défini selon son réseau d’appartenance)
Il y a 2 sortes d’élus : – celui qui est intrusif – celui qui laisse faire, qui fait confiance
Chaque personne a des compétences et des appétences particulières, ce qui peut influer sur les comportements des élus, selon son degré d’intérêt.
Il y a 2 sortes de bibliothécaires: – celui qui est actif – celui qui se dit qu’il ne peut rien faire
Entre les deux, c’est la zone de « crise ».
Aujourd’hui les budgets sont souvent contraints. De plus, Il y a eu un raz de marée aux dernières élections, donc beaucoup de nouveaux élus, donc nécessairement besoin d’un temps d’adaptation.
Ne pas oublier que le fonctionnaire a un devoir d’obéissance. (Sauf ordre illégal et qui nuit à la collectivité) Donc obligation d’obéir, mais faire écrire l’ordre est un gage de sûreté.
Grâce à ses compétences, la bibliothèque doit éclairer l’élu pour les prises de décisions. Elle doit s’appuyer sur des chiffres, des projets. Les convictions personnelles ne sont pas toujours faciles à faire passer.
Il faut mettre en application puis rendre compte.
Quand on rencontre des problèmes, il ne faut pas rester seul et faire jouer le réseau. L’important c’est de savoir où on va. « Trop loin à l’Est, c’est l’Ouest »
S’appuyer sur l’éthique quand la déontologie ne fonctionne plus. (si l’élu émet des demandes illicites par exemple)
Bibliothécaire : ni hérisson, ni paillasson
Cyclobiblio est une association de partage. Faire savoir est une compétence très importante actuellement. http://www.cyclingforlibraries.org/?page_id=8341
- Anne Marie Bock- directrice bdp 67
Le bibliothécaire fait le lien entre le public et les élus, on est proche de lui. Donc cela permet un retour aux élus. Et en même temps, c’est limité et biaisé. Il faut aussi s’ouvrir sur les autres publics, ceux qui ne viennent pas à la bib.
S’intéresser aussi aux élus, à leur contexte, leurs problématiques. Il est faut de dire que tous les élus s’en « foutent ».
Réflexion d’un élu un jour à cette intervenante qui lui expliquait le fonctionnement de bib en intercommunalité : « c’est comme la distribution de l’eau ». Les élus ne sont pas des spécialistes.
La bib ne doit pas compiler des attentes, elle doit être dans la proposition.
Il faut se laisser le temps de digérer les contrariétés (des 2 côtés) pou ne plus être dans l’émotion mais dans la réflexion.
La temporalité est une notion importante. Elu et bibliothécaire ne sont pas dans la même notion de temps. Selon si c’est le début, le milieu, la fin du mandat de l’élu, cela change les données. Il faut avoir ses arguments, ses projets prêts et savoir les amener au bon moment ; même si ce n’est pas celui qu’on pensait le meilleur. Les temps informels sont parfois riches en échange et font avancer les choses.
Rq : On dit souvent les élus ne connaissent pas le travail de bibliothécaire, mais l’inverse est vrai également.
- Marie Paule Lehmann – vice pdte CG67
Les maires sont souvent issus du milieu associatif, donc à l’écoute des publics. Avoir une bib est une demande récurrente de la part des habitants, mais le travail de bibliothécaire est mal connu donc il faut s’atteler à le faire connaître.
Certains élus « savent tout ». Mais pleins d’autres sont prêts à apprendre le fonctionnement de la bib. Quand il y a des problèmes financiers, la culture en fait toujours les frais. Des conflits naissent et doivent être gérés. Il ne faut pas oublier que les élus sont tenus par des lois et le passage en intercommunalité et la fusion des régions ne va pas arranger les choses, les élus risquent d’être tendus dans le futur.
Les intercommunalités n’ont pas toujours la compétence de la lecture publique. Si la commune ne s’en sort plus, elle se retourne alors vers l’intercommunalité, parce que la population en a besoin. Mais l’élu n’a pas toujours l’écoute/la compréhension pour porter cette demande. Ne jamais désespérer, ne pas perdre d’occasion, même autour d’un verre de pot à la fin.
Faisons une analogie : l’élu est un médecin généraliste, donc il ne sait pas tout faire (même s’il ne veut pas le reconnaitre). Il faut donc le guider vers un « spécialiste » (le bibliothécaire) pour le guider et faire avancer la lecture publique.
Puisqu’on a moins de budget, on ne peut plus faire plus avec moins. Il faut faire moins mais bien. Au lieu d’arroser tous les publics indistinctement, il faut établir des priorités, faire des choix, donner des orientations. (C’est de la gestion de bon père de famille)
Utiliser les notes de services pour alerter si nécessaire.
Loi du 13 juillet 1983. Sur les droits et devoirs du fonctionnaire. Attention au devoir de réserve.
Utiliser la hiérarchie : note à n+1 mais aussi le directeur général des services qui est tout à fait légitime pour gérer des conflits internes. Cependant si l’on apprend des « magouilles », il faut saisir le procureur de la République.
Savoir rester chacun à sa place
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