L’assemblée générale (A.G.) du groupe de l’ABF Franche-Comté a eu lieu, en visioconférence, le 28 janvier dernier à 18h00.
Procès verbal A.G. 2020
Vous en trouverez le procès verbal ici : clic
L’assemblée générale (A.G.) du groupe de l’ABF Franche-Comté a eu lieu, en visioconférence, le 28 janvier dernier à 18h00.
Procès verbal A.G. 2020
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les tensions liées au contexte économique
Compte-rendu de Laure C.
Les 2 intervenants prennent une heure pour présenter et expliquer le fonctionnement de leurs structures et les conséquences de ces baisses de budget : diminution des achats et suppressions de postes.
Difficile de trouver un intérêt à leur présentation.
FESABID : Fédération espagnole des archives, des bibliothèques, de la documentation et des musées
Nouvelle présidente de l’IFLA
Intervention en anglais avec un power point. Elle nous parle de l’Espagne, en crise depuis plusieurs années et de ce qui a été mis en place pour montrer aux élus la nécessité de maintenir et subventionner les bibliothèques.
Conséquence de la crise : Avec la baisse des moyens, remise en cause de la qualité des services proposés.
Impact sur les collections : Recherche d’esprit « réseau », cohérence, fin de l’encyclopédisme, choix d’une production contemporaine, recours à la navette, désherbage, choix de ne pas diminuer la part du numérique.
Dans le même temps, on a observé une augmentation des visites, le nombre des usagers a été multiplié par 2.
En partenariat avec des associations, les bib peuvent être mise à disposition pour de la recherche d’emploi en ligne, des cours de soutien scolaire, des ateliers.
Question : la bibliothèque, coût ou investissement ?
Recherche de solutions. Une étude de la valeur sociale et économique des bibs a été réalisée.
La bib est le service public, éducatif et culturel le plus apprécié. Elle est perçue comme un lieu accueillant, un lieu de rencontres. L’aide fournie est très satisfaisante. Les non utilisateurs se disent prêts à participer aux actions de la bib.
Les espaces multiservices avec toute la technologie (ordinateur, imprimante, wifi, Internet, etc…) jouent un rôle prépondérant.
Les bibs ne sont pas perçues comme aidant à la recherche d’emploi même si elles le font.
Conclusion
Nouvelle mission : fournir l’accès à l’information et guider le citoyen vers les contenus dont ils ont besoin pour leur développement dans une société plus forte.
N’abandonnez pas cette mission aux autres !
Tensions avec les élus : chacun sa place !
Compte-rendu de Laure C.
Vous trouverez sur le site de l’ABF, onglets ressources/ compléments à bibliothèque/ un dossier sur le sujet. http://www.abf.asso.fr/6/151/529/ABF/enquete-aupres-des-bibliothecaires-et-des-decideurs
Chacun a sa place, chacun a sa légitimité.
Son livre : Fonctionnaires, et alors ? http://www.eyrolles.com/Entreprise/Livre/fonctionnaires-et-alors-9782212559972
Einstein disait : « un problème sans solution est un problème mal posé. »
L’élu est légitime, justement parce qu’élu par la population (mais l’appartenance à un parti politique ne doit pas le définir)
Le bibliothécaire est légitime par ses compétences (mais pas défini selon son réseau d’appartenance)
Il y a 2 sortes d’élus : – celui qui est intrusif – celui qui laisse faire, qui fait confiance
Chaque personne a des compétences et des appétences particulières, ce qui peut influer sur les comportements des élus, selon son degré d’intérêt.
Il y a 2 sortes de bibliothécaires: – celui qui est actif – celui qui se dit qu’il ne peut rien faire
Entre les deux, c’est la zone de « crise ».
Aujourd’hui les budgets sont souvent contraints. De plus, Il y a eu un raz de marée aux dernières élections, donc beaucoup de nouveaux élus, donc nécessairement besoin d’un temps d’adaptation.
Ne pas oublier que le fonctionnaire a un devoir d’obéissance. (Sauf ordre illégal et qui nuit à la collectivité) Donc obligation d’obéir, mais faire écrire l’ordre est un gage de sûreté.
Grâce à ses compétences, la bibliothèque doit éclairer l’élu pour les prises de décisions. Elle doit s’appuyer sur des chiffres, des projets. Les convictions personnelles ne sont pas toujours faciles à faire passer.
Il faut mettre en application puis rendre compte.
Quand on rencontre des problèmes, il ne faut pas rester seul et faire jouer le réseau. L’important c’est de savoir où on va. « Trop loin à l’Est, c’est l’Ouest »
S’appuyer sur l’éthique quand la déontologie ne fonctionne plus. (si l’élu émet des demandes illicites par exemple)
Bibliothécaire : ni hérisson, ni paillasson
Cyclobiblio est une association de partage. Faire savoir est une compétence très importante actuellement. http://www.cyclingforlibraries.org/?page_id=8341
Le bibliothécaire fait le lien entre le public et les élus, on est proche de lui. Donc cela permet un retour aux élus. Et en même temps, c’est limité et biaisé. Il faut aussi s’ouvrir sur les autres publics, ceux qui ne viennent pas à la bib.
S’intéresser aussi aux élus, à leur contexte, leurs problématiques. Il est faut de dire que tous les élus s’en « foutent ».
Réflexion d’un élu un jour à cette intervenante qui lui expliquait le fonctionnement de bib en intercommunalité : « c’est comme la distribution de l’eau ». Les élus ne sont pas des spécialistes.
La bib ne doit pas compiler des attentes, elle doit être dans la proposition.
Il faut se laisser le temps de digérer les contrariétés (des 2 côtés) pou ne plus être dans l’émotion mais dans la réflexion.
La temporalité est une notion importante. Elu et bibliothécaire ne sont pas dans la même notion de temps. Selon si c’est le début, le milieu, la fin du mandat de l’élu, cela change les données. Il faut avoir ses arguments, ses projets prêts et savoir les amener au bon moment ; même si ce n’est pas celui qu’on pensait le meilleur. Les temps informels sont parfois riches en échange et font avancer les choses.
Rq : On dit souvent les élus ne connaissent pas le travail de bibliothécaire, mais l’inverse est vrai également.
Les maires sont souvent issus du milieu associatif, donc à l’écoute des publics. Avoir une bib est une demande récurrente de la part des habitants, mais le travail de bibliothécaire est mal connu donc il faut s’atteler à le faire connaître.
Certains élus « savent tout ». Mais pleins d’autres sont prêts à apprendre le fonctionnement de la bib. Quand il y a des problèmes financiers, la culture en fait toujours les frais. Des conflits naissent et doivent être gérés. Il ne faut pas oublier que les élus sont tenus par des lois et le passage en intercommunalité et la fusion des régions ne va pas arranger les choses, les élus risquent d’être tendus dans le futur.
Les intercommunalités n’ont pas toujours la compétence de la lecture publique. Si la commune ne s’en sort plus, elle se retourne alors vers l’intercommunalité, parce que la population en a besoin. Mais l’élu n’a pas toujours l’écoute/la compréhension pour porter cette demande. Ne jamais désespérer, ne pas perdre d’occasion, même autour d’un verre de pot à la fin.
Faisons une analogie : l’élu est un médecin généraliste, donc il ne sait pas tout faire (même s’il ne veut pas le reconnaitre). Il faut donc le guider vers un « spécialiste » (le bibliothécaire) pour le guider et faire avancer la lecture publique.
Puisqu’on a moins de budget, on ne peut plus faire plus avec moins. Il faut faire moins mais bien. Au lieu d’arroser tous les publics indistinctement, il faut établir des priorités, faire des choix, donner des orientations. (C’est de la gestion de bon père de famille)
Utiliser les notes de services pour alerter si nécessaire.
Loi du 13 juillet 1983. Sur les droits et devoirs du fonctionnaire. Attention au devoir de réserve.
Utiliser la hiérarchie : note à n+1 mais aussi le directeur général des services qui est tout à fait légitime pour gérer des conflits internes. Cependant si l’on apprend des « magouilles », il faut saisir le procureur de la République.
Savoir rester chacun à sa place
tensions et frustrations, quelles solutions ?
Compte-rendu de Laure C.
Comment gérer le temps en mode projet ? Prioriser certaines tâches.
Quand c’est ouvert, trouver la solution à des nouveaux problèmes, quels outils à mettre en place pour gérer cette question.
Il y a eu la création d’une direction de la documentation et de l’édition au moment de la fusion de tous les sites universitaires.
La fusion est stratégique, pour la compétition européenne entre universités. Les grandes structures sont mieux représentées, plus « compétitives ».
Pour l’institution, deux phénomènes : une dilatation du temps (certains dossiers restent en suspens longtemps) et une contraction du temps (parfois il faut faire passer des dossiers très vite)
Pour la bibliothèque : l’informatique permet une grande rapidité, tous ont maintenant le même SIGB. Mais cela impose la nécessité de se rencontrer entre agents.
Pour les agents : des tensions liées à la mise en régulation de travail sont apparues. Le temps de trajets entre les différents sites est plus long.
Pour les usagers : décalage entre ce qu’ils veulent et ce qu’on peut proposer. On observe une demande de consommation en documents, en service, en espace qui augmente avec le temps.
La notion de réseau est peu comprise, les usagers sont attachés à leur bib. Les horaires d’ouverture posent question (demande de plus d’amplitude, en particulier pendant les périodes d’examens : soir tard, dimanche)
Questions posées :
Pas de problèmes de remboursement des frais de transport. NON
Mise en place de visioconférence : pas envisagé, pas les moyens techniques nécessaires
Prêt de documents interbib : mise en place bientôt avec un temps de mise à disposition de 24 à 48h (au vu des distances)
Au départ, c’était un simple déménagement de la BDP dans un nouveau bâtiment. Mais ensuite l’obligation a été donnée par les élus d’ouvrir également au public. Cela posait un problème de concurrence avec la BM, avec qui elle entretenait de bonnes relations ; donc le choix a été fait ne de pas prêter de documents. Uniquement faire de l’accueil du public.
Les horaires de travail étant différent en BDP (lundi au vendredi jusqu’à 17-18h max) et en BM (mardi au samedi jusqu’à 19h), un aménagement des plannings du personnel a du avoir lieu.
Cet espace a bénéficié d’une large publicité. A l’ouverture et pendant les premiers mois, les bibliothécaires ont du faire face à une situation de « crise » : surpopulation, victime de son succès.
Au bout de quelques temps, la direction a reçu un mail dénonçant le manque de temps et une fatigue des bibliothécaires en service public. Passé l’émotion première suscitée par ce mail, il s’est avéré qu’il était justifié : les bibliothécaires manquaient de temps pour partager et co-construire (pour ne plus avoir la tête dans le guidon). Des ateliers participatifs ont été mis en place par la direction autour de thématiques.
Réunion de co-construction : échange en petit groupe sur un thème, puis mise en commun. Idées listées, puis un vote pour la solution à retenir. Dans un temps défini.
C’est une bib dans le Calvados, ville de 5000ha. C’est un lieu atypique. 36h d’ouverture au public (comme les magasins de la rue commerçante du centre ville où elle est installée) Un lieu où on reste, partagé avec l’office du tourisme et un musée gratuit. (Personnel : 4 à 6 temps plein)
Pas de service interne, pas de bureau, tout est fait sur les bureaux disséminés dans la bib.
Le personnel doit se sentir bien pour être engagé, car le travail se fait dans des conditions particulières. Se sentir bien = motivation et engagement. Le personnel doit être polyvalent pour pouvoir assurer le service public et les tâches quotidiennes, mais avec des compétences spécifiques pour chacun, qui permettent l’animation de la bib.
Etablir des priorités : 1- l’accueil ! Tout le reste passe après.
Pour un meilleur service, diversifier les équipes : l’âge, le sexe, les compétences…
Les horaires sont simples et lisibles. La structure est beaucoup ouverte, donc le public vient quand il veut, donc c’est plus cool, moins de flux tendu, les gens viennent discuter.
L’espace a été pensé en décloisonnant : classe reçue pendant l’accueil, machine à café avec quelques tables, bureau du personnel disséminé : le public peut choisir son interlocuteur. Cela facilite le partage d’info pour le personnel.
Mutualisation avec d’autres services dans la commune, la bib rend des micro services tout le temps
La bibliothèque incompréhensible pour l’usager
Compte-rendu de Laure C.
Les bibliothèques sont infréquentables si on n’a pas les clés pour comprendre le fonctionnement. Les bibliothécaires adoptent parfois des comportements qui « écartent le danger » c’est-à-dire le public ; ou ils le font exprès ou ce sont des réflexes presque pavloviens.
Depuis quelques années, on observe cependant un recentrage autour de l’accueil du public.
On observe une mise en place d’informations sur les droits et les devoirs de l’usager (Pas toujours comprise d’ailleurs) ; Ainsi qu’une co-construction des services proposés. Cela pose question : qui, quoi… et ceux qui ne viennent pas ?
Il a écrit un article dans bbf 2013 sur la contractualisation avec l’usager. Quand on rencontre des problèmes avec les usagers, le plus souvent c’est parce qu’ils n’ont pas les codes. Les bibliothécaires font signer le règlement comme un contrat. Mais le problème n’est pas forcément résolu, soit parce qu’ils refusent de signer, soit parce que ça ne change rien.
Trop de documents, de chartes tue le bénéfice de ces documents. Cela complique les choses. Et pose question : que le règlement existe c’est une chose, c’est normal ; Le faire signer peut être dérangeant. En effet, si ensuite il y a manquement au règlement ?? Que se passera-t-il ? On met en danger la relation bibliothécaires/usagers et on risque de ne plus les voir revenir. Il faut moins de contrat et plus de médiation.
Au départ, les chartes de politique documentaire ont été crées pour lutter contre les politiques restrictives des mairies FN dans le sud de la France. Elles se sont développées et sont plus détaillées. Elles n’ont pas besoin d’être affichées et peuvent/doivent être amendées régulièrement. Ces dernières années, elles ont servi à justifier les achats auprès des élus et du public.
Le règlement est un document qui évolue/devrait évoluer. Beaucoup de choses peuvent devenir obsolètes. (Pas d’animaux, oui mais les chiens d’aveugles ? Pas d’enfants de – de 10 ans non accompagnés, oui mais s’il y en a plein ? Etc.…) Des discussions doivent être ouverte parmi le personnel et avec les usagers pour l’adapter au contexte de chaque bibliothèque. Le règlement n’est pas fait pour la compréhension par l’usager mais pour se protéger.
Après questions et débat avec le public, on peut résumer ainsi : Les bibliothécaires doivent assumer un rôle pédagogique. Ils ne sont pas flics, profs ou gardiens, mais il faut donner une définition positive, ne pas se définir en creux. Ce rôle pédagogique doit se faire en médiation, en accompagnement auprès du public.
La bibliothèque était et doit rester un espace d’apprentissage de la citoyenneté. Il est nécessaire de faire de la médiation pour faire comprendre le règlement. Il faut donc une cohérence dans l’équipe vis-à-vis des règles. (Si on ne prête pas de documents au lecteur qui n’a pas sa carte, tout le personnel doit l’appliquer, même si certains ont envie de « craquer ». Sinon cela sera source de conflit, d’incompréhension et donc de tension de la part de l’usager)
Classification
Le classement/le rangement est un sujet potentiel d’incompréhension. Il faut éviter de changer la disposition des livres sinon les gens peu habitués sont perdus. Il faut expliquer les cotes.
Le jargon est à bannir (ex: retour des livres plutôt que retour des documents)
Il faut une lisibilité des espaces et une différenciation.
Collaboration avec les usagers
En France, ce n’est pas très répandu. Aux Etats-Unis il existe des library board : des conseils de bibliothèques
L’intervenant propose de faire de la démocratie participative. Il ne faut cependant pas tomber dans le démagogique là où on ne peut pas répondre.
Conclusion : Donner la parole au public mais continuer à le surprendre !
Laure C.
Ce compte-rendu vous a plu ? Consultez la conférence en ligne sur la chaine Youtube de l’ABF
Grâce à une bourse reçue du groupe franc-comtois de l’ABF, j’ai eu le plaisir de me rendre à une journée du congrès national de l’association.
Pouvant gagner plus d’une heure de sommeil, j’ai choisi de me déplacer en voiture plutôt qu’en train. Et mon trajet m’a permis de faire une mini halte ferrugineuse dans une médiathèque où je travaille pour y emprunter un CD de métal.
Arrivé avec un peu d’avance, j’ai pu me promener aux alentours du palais.
Mais je n’ai pas tardé à gagner le premier rendez-vous du jour : La création à l’épreuve de l’industrie. Cette rencontre était organisée par la Confédération alsacienne de l’illustration et du livre et avait pour invités : Eric Catarina, fondateur des Editions du Long bec ; Simon Liberman, co-fondateur des Editions 2024 et Vincent Wagner, illustrateur.
Malheureusement, je n’ai pu rester à cette rencontre qui a débuté à 9h15 et pour 10 personnes.
J’en retiens notamment cet échange : « Des livres illustrés pour adultes ? C’est un genre qui n’existe pas vraiment ». Cela étant, la qualité des illustrations aujourd’hui dans bien des domaines est telle qu’il est difficile pour un adulte d’y rester insensible. Et puis des livres « pour adultes » illustrés, rien de nouveau ! Ne serait-ce qu’en Alsace, nous pouvons penser à Gustave Doré ayant illustré des textes pour adultes.
Je n’ai pu rester à cette rencontre car je participais ensuite à une bibliothèque vivante. Une bibliothèque vivante ? Oui, j’ai découvert cela dans le Territoire de Belfort grâce à Emmanuelle Herry, directrice de la médiathèque départementale de prêt dudit département. Elle en avait organisé une dans le cadre du festival Libres regards. Ces bibliothèques vivantes, où les livres sont des personnes, ont pour objectif de déconstruire des clichés. Emprunter un livre vivant, c’est oser la rencontre avec une personne que l’on aurait pas abordé ailleurs et sans cadre ordonné. Pour en savoir plus à propos de la bibliothèque vivante à laquelle j’ai participé lors de ce congrès, rendez-vous sur le blog de la commission légothèque de l’ABF.
Après la pause déjeuner et tous ses échanges informels mais forts intéressants, je me rendis curieux à un atelier au titre entraînant : bibliothécaires au défi, le top 50 des paradoxes. Des paradoxes, je suis sûr d’en avoir des tonnes, j’y vais ! Et j’ai bien fait. Il ne s’agissait pas d’une conférence avec question de la salle à la fin, mais une rencontre ludique animée par Anne-Marie Bock (et ses adjoints pour l’occasion), directrice de la BDP du Bas-Rhin. Et elle nous a fait travailler ! Par groupes, nous avons réfléchi à nos propres paradoxes de bibliothécaires. Pour le plaisir je ne résiste pas à l’envie de vous en confier quelques uns ici : « Je délègue à mon équipe mais c’est moi qui fait tout. » ; « Je veux que les élus se mettent à ma place mais jamais je n’irai à la leur. » ; « J’ai plein de supers guides touristiques mais certains sont de pays qui n’existent plus. » ; « Je vais faire des animations pour les actifs mais en semaine et à 15 heures. » Bref, on a passé un bon moment.
Après cela il fallut trouver de la motivation pour aller à une conférence d’un tout autre registre « La fonction publique, c’est terminé ! » Ce titre provocateur et l’enjeu du sujet m’ont convaincu rapidement. Et là aussi, j’ai bien fait. Les propos de Gérard Aschieri étaient clairs et posés, plein de « bibliozenitude » chère à Anne-Marie Bock. Ce professeur et membre du Conseil économique, social et environnemental a rappelé notamment à ceux qui parlent de la fonction publique comme d’une « veille machine qui fait du surplace », que celle-ci a connu plus de 200 modifications depuis sa création. Sa création ? Fin XIXe il était déjà question de ceci : le roi est propriétaire de l’emploi et l’officier du grade. Et pourtant, malgré ces 200 modifications, des freins à la mobilité ? Oui, les primes qui sont vecteurs de grandes disparités de rémunérations ; oui, les équivalences pour une même catégorie (A, B, C) deviennent problématiques lorsqu’il faut changer de tutelle et de poste ; etc.
Et demain ? Bien gérer la fonction publique ne signifie pas réduire les effectifs, au contraire. Bien gérer c’est conserver et développer. Et la fonction publique française est très bien placée au niveau européen et mondial concernant l’usage du numérique : elle est donc capable de grande évolution.
Pour Gérard Aschieri elle doit bien prendre en compte la place des usagers et servir encore et toujours l’intérêt général. Il va même plus loin : l’un des défis en cours de la fonction publique est l’intérêt général pensé au niveau mondial.
A noter, en France 90 personnes pour 1000 habitants sont payées par des prélèvements obligatoires.
Puis sous les rayons du soleil de fin d’après-midi, je repris mon chemin en direction des terrifortains.
Et je termine ici en saluant et remerciant toutes les personnes qui ont travaillé dur pour ce 61 congrès de l’ABF.
A l’année prochaine à Clermont-Ferrand !
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